L’essence à plus de 2 euros le litre peut-être pour bientôt!

Nous observons depuis quelques mois un mouvement spéculatif autour du prix du baril de pétrole.

Certains évoquent une bulle qui va se dégonfler, d’autres, plus nombreux estiment qu’on s’installe dans une tendance lourde, haussière et de long terme. Dans tous les cas, le consensus est à un baril plutôt cher, au delà de 120$ à moyen terme.

Dans le même temps, la parité euro dollar actuellement très défavorable va finir par se dénouer au profit d’une hausse rééquilibrante du dollar face à l’euro d’ici quelques mois, ce qui va avoir un effet de levier dévastateur sur le prix du brut, payé en dollar en zone euro.

Dans l’hypothèse d’un baril cher, en pratique plus le dollar va se réévaluer face à l’euro, plus le prix payé par les européens sera élevé. L’argumentation qui consiste à dire que la zone euro protège durablement est totalement imaginaire et illusoire, c’est simplement un concours de circonstance très temporaire et fragile.

Par exemple, un baril installé à 150$ dans un marché où le dollar vaudrait 1,20 ou 1,30 euros, aurait pour effet de mettre le prix du sans plomb 95 autour de 2 euros, en quelques mois seulement.

Le paradoxe infernal, c’est que la Banque Centrale Européenne, et beaucoup de dirigeants européens travaillent fortement avec les américains pour ramener une parité euro dollar acceptable (c’est à dire nettement plus attractive et équilibrée qu’aujourd’hui), tout en affirmant qu’ils travaillent aussi pour que le pétrole baisse de prix.

Cette équation est irrésolvable. Dans un sens comme dans l’autre, les drames sont inévitables, économiques et sociaux. Selon moi, ce n’est qu’un début.

Plusieurs solutions existent, toutes très difficiles à mettre en œuvre et elles ne le seront probablement jamais. On évoque par exemple la suppression pure et simple de la cotation du baril des marchés financiers, des pressions sur les pays producteurs, y compris des pressions qui se feraient menaçantes et unilatérales ou encore la diminution des taxes gouvernementales.

Les états européens ne sont pas favorables à un plafonnement des taxes gouvernementales sur le prix de l’essence, et de toute manière leur inertie sera très forte avant que des mesures soient mises en œuvre. Probablement que les gouvernements seront contraints par les peuples à intervenir, ce qui veut dire une forme de révolte de grande ampleur.

Par ailleurs, aucune étude sérieuse ne se hasarde à évaluer l’inflation générale dans le cas où le pétrole reste cher. Le phénomène de stagflation, qui n’est pas retenu par Christine Lagarde la Ministre de l’Économie, reste donc hélas le scénario le plus probable, auquel nous sommes donc le moins préparés, y compris au plus haut niveau.

Crise économique et sociale : le scénario noir

Personne ne peut l’affirmer, mais il est désormais plus que probable que le monde entier a entamé la fameuse phase de décroissance annoncée par les spécialistes depuis des années

Malheureusement, toute l’organisation humaine, à la fois économique et sociale, est aujourd’hui “indexée” sur les produits énergétiques primaires et dérivés, notamment le pétrole. L’augmentation du prix du baril (qui a pratiquement quadruplé en l’espace de quelques années) et la faible valeur du dollar américain face aux autres monnaies conduisent à une situation jamais vue dont les conséquences immédiates, différées et latentes amènent à une criticité extrême.

Depuis des années, des centaines de scientifiques, économistes, spécialistes et autres chercheurs alarment les gouvernements partout sur la planète en expliquant qu’il est urgent d’agir, que le pétrole n’est pas éternel et que les menaces qui pèsent sur l’humanité sont immenses à partir du “peak oil” (que certains analystes considèrent comme étant déjà atteint).

Hélas, aucun pouvoir politique, nulle part sur la planète, n’a jamais cru bon devoir prendre suffisamment au sérieux les études alarmistes, pire : les déclinologues sont même décriés et critiqués. C’est ainsi que nous nous retrouvons, en 2008, au début de la plus sérieuse “crise systémique globale” de l’histoire humaine récente, qui selon moi, conduira à un changement de civilisation dramatique et brutal dans les 5 à 20 ans à venir.

Au risque de paraître “catastrophiste”, et je le dis froidement en mesurant tout ce que ça implique : il n’existe aucun “plan B”, aucune énergie alternative, et aucun moyen de maintenir l’humanité et son système économique dans un état stationnaire viable à moyen terme. Par conséquent, puisque c’est déjà trop tard, quoi qu’on fasse aujourd’hui, d’immenses drames vont se produire inévitablement, les contrées les plus pauvres seront bien entendu les premières à en subir les conséquences, mais nul ne sait à partir de quel seuil les contrées les plus riches seront préservées, notamment dans le monde occidental, ou dans les pays dits “émergents” ou “riches”.

Je suis objectif et pragmatique. Nous connaîtrons, y compris en Europe, une période sombre et très difficile à négocier où se dérouleront des drames qui vont plonger des millions de nos concitoyens les plus fragiles dans un état de grande pauvreté matérielle, physique et psychologique, entraînant avec eux toute la société moderne et développée dans une sorte de lente décroissance chaotique.

Depuis des années j’évalue et j’analyse des risques et leurs conséquences et je modélise et vulgarise des scénarios pour les expliquer, je concentre l’expérience et l’information tirés d’études diverses faites par tant d’autres spécialistes. La synthèse de cet ensemble permet de produire un scénario noir qui me semble le plus réaliste, et qui aujourd’hui est connu de tous les chefs de gouvernements occidentaux.

J’évoque ci-dessous, de manière succincte et non exhaustive ce qui pourrait se produire dans les mois et années à venir.

– Recrudescence de troubles sociaux violents, qui par ailleurs s’installeront dans la durée (manifestations violentes prolongées, grèves récurrentes, mouvements sociaux inattendus pouvant éclater à tout moment n’importe où pour des motifs plus ou moins sérieux nécessitant toujours plus de moyens humains et matériels coûteux pour assurer la sécurité publique).

– Populations de moins en moins hostiles aux actions de protestation et de blocage économique et politique au niveau du pays.

– Criminalité en hausse globalement, confrontations intercommunautaires et intra-communautaires, irritations et jalousies exacerbées entre les individus conduisant à une multiplication de situations conflictuelles, de plus en plus violentes.

– Augmentation du nombre d’initiatives criminelles personnelles et isolées (ou menées par des petits groupes) de type “actions terroristes” (non religieuses et indépendantes) ou de “sabotages” d’infrastructures, revendiqués ou non, visant à déstabiliser ou à critiquer les actions politiques sociales ou économiques qui nuisent aux intérêts des individus.

– Défaillance des gouvernements et débâcle politique (impossibilité de faire face aux problèmes par des mesures politiques), accentuation de la perte de confiance dans le pouvoir politique, décrédibilisation des gouvernements qui perdent en représentativité.

– Apparition du pouvoir centralisé et concentré, conduisant “mécaniquement” à des dérives vers la “dictature démocratique” puis vers le “totalitarisme démocratique” portant l’habit d’un gouvernement républicain.

– Contrôle accru des médias (l’internet en particulier), avec le risque qu’un fossé se creuse entre le pouvoir politique et le “cinquième pouvoir”. Apparition de la “censure informelle”, dite de “convenance politique”, défavorable aux journalistes indépendants et libres, qui créeront leurs propres canaux d’informations parallèles et indépendants.

– Accentuation du risque d’atteinte à l’intégrité physique des personnalités politiques ou publiques exposées, de quelque tendance que ce soit.

– Fragilisation du système bancaire par la recrudescence des faillites et des créances irrécouvrables, défaillances des remboursements des crédits à la consommation et défaillances des remboursements des crédits immobiliers.

-Amplification de la crise financière internationale, perte de lisibilité sur les principales places de marché, mouvements spéculatifs incontrôlés et trop dynamiques pour être maîtrisés, installation dans une tendance baissière lourde.

– Émergence du phénomène de “stagflation” mélange de stagnation (économie molle, faible croissance, ou croissance nulle) et d’inflation, conduisant au pire scénario économique limitant toutes les marges de manœuvres, aux conséquences incalculables.

– Création de “bulles urbaines sécurisées” (zones commerciales, autour de grandes entreprises et d’institutions, infrastructures stratégiques, agglomérations privilégiées, quartiers résidentiels protégés, villes sous contrôles d’accès) et émergence de “zones de non droit” délaissées et hors de contrôle, ruinées, notamment les petites zones urbaines ou rurales, faute de moyens financiers et humain pour en assurer la sécurité et le développement.

– Impossibilité d’assurer la sécurité de manifestations publiques massives (événements sportifs, culturels, etc.), qui deviennent progressivement proscrites.

– Risque important de vandalisme dans les grandes surfaces et les grands commerces mal sécurisés et fortement fréquentés, où les gens excédés viendront se servir sans payer, lors de mouvements sociaux hostiles et localisés, qu’il sera par ailleurs très difficile de combattre ou d’empêcher.

– Stations services et dépôts de carburants dévalisés, puis vandalisés et saccagés, vols de matériaux énergétiques (recrudescence des vols de carburants depuis les réservoirs des véhicules privés et professionnels).

– Transports routiers et même trains complets de marchandises ciblés, piratés et vandalisés (vols en bandes organisées par des actions violentes de type paramilitaires).

– Apparition du marché noir et du troc, puis rapidement de la désobéissance civile, conduisant à l’impossibilité d’encaisser les taxes gouvernementales et d’assumer les budgets des États, et pour ceux qui le peuvent, fuite des capitaux vers les zones sécurisées (pays défiscalisés ou à fiscalité avantageuse).

– Difficultés pour les pays et les institutions publiques à payer les salaires des fonctionnaires, les indemnités de chômage ainsi que les retraites.

– Montée progressive du contrôle militaire dans la gestion quotidienne des crises, d’abord par l’utilisation de la gendarmerie, puis par les forces militaires conventionnelles, qui seront de plus en plus présentes et sollicitées.

– Émergence de nouveaux leaders et groupuscules “autonomes” difficiles à contrôler.

Le tableau est noir. J’en suis conscient. La liste des conséquences dans nos vies de tous les jours est encore longue. Quoi qu’il en soit, il vaut mieux être préparé au pire, en espérant que le pire n’arrive jamais.

Apprêtons-nous donc à traverser une période douloureuse en se disant qu’il y a toujours pire ailleurs, et profitons de chaque jour qui passe. Pensons également à prendre les bonnes décisions et à faire les bons choix. Voyons loin.

Après tout, le catastrophisme, c’est aussi un principe de précaution.

Sommes-nous à la veille d’un trouble majeur?

Le gouvernement français vient d’annoncer un taux de chômage historiquement bas puisqu’il revient à son niveau de 1983 (25 ans plus tôt, à 7,5% de la population active).

C’est formidable, n’est-ce pas? La tendance baissière est si forte que nous sommes à un cheveu du plein emploi (le Président Sarkozy s’y était engagé il n’y a pas si longtemps, il pourrait bien y parvenir visiblement).

Nul doute que selon la nouvelle formule de calcul de l’INSEE, ce taux est correct.

Dans le même temps, on ne peut pas critiquer l’acharnement visible et audible des ministres à vouloir réformer et changer le pays, sous l’impulsion d’un Président énergique, présent et actif.

Mais ce taux de 7,5% est-il celui qui donne la réelle image du chômage dans notre pays?

Il paraît évident que non. Pour le gouvernement, seuls un peu plus de 7 français sur 100 en capacité de fournir un travail nécessaire seraient des chômeurs. Qui peut croire cela?

Je suis un observateur avisé de la société, mais je suis surtout un entrepreneur exigeant, et dans mon métier, la prise en compte des paramètres est cruciale, autant que leur interprétation. J’ai donc besoin, comme tout décideur, des bons paramètres, des bonnes variables, au bon moment.

On n’imagine pas le nombre de décisions stratégiques, toutes placées dans leur contexte et à leur niveau, qui sont prises et les actions qui découlent d’une statistique donnée. Si la statistique est faussée, les décisions engagées ont bien souvent des répercussions catastrophiques.

Pour moi, le chômage doit être défini comme l’inactivité même partielle d’une personne en capacité de travailler et qui le nécessite, à plus forte raison lorsque le revenu de son travail ne lui permet pas de vivre régulièrement et sereinement, “selon les standards occidentaux”. Ces standards évoluant sans cesse.

Une personne “en capacité de travailler et qui le nécessite” dans la société occidentale, c’est quelqu’un, un homme ou une femme, qui a entre 18 et 65 ans, qui peut fournir un travail afin d’en générer un revenu, qui est dépendante du “système économique tel qu’il est conçu” pour subvenir à ses besoins les plus variés, qui ne soit pas ni scolarisé, ni malade au point de devoir être assisté par la société.

Les hommes et les femmes qui ont décidé de ne pas travailler en ayant la possibilité de vivre de leurs propres ressources, ou de celles de leurs proches ne sont pas concernées (femmes au foyer par exemple).

Depuis bien longtemps je ne me fis plus aveuglément aux données officielles. Je préfère bâtir mes projets, avoir ma propre idée et ma vision de long terme en tenant compte également des informations “grises” (peu vérifiables car peu documentées et officieuses), perçues plus réalistes, et qui circulent ou qui sont glanées dans “les milieux bien informés”.

Quel est donc le véritable taux de “chômage” en France? Probablement plus proche de 19% que de 7,5%. Ce qui change absolument tout. Certains estiment même qu’il dépasse nettement les 20% pour atteindre le quart de la population active, vous imaginez?

On peut s’amuser ainsi à évoquer d’autres données. Par exemple, la hausse des prix des produits de consommation courante depuis 10 ans, a-t-elle été de 15 à 17% si l’on s’en tient aux statistiques INSEE (+1,5% par an en moyenne basse), ou plutôt de 62 à 65% (voir plus sur certaines catégories de produits) si l’on considère que les prix ont augmenté réellement de 4,5% par an en moyenne basse ces dix dernières années?

Rappelez-vous il y a 15 ans, comme il était “prestigieux” de toucher un salaire de 10000 francs par mois, ce palier psychologique était important. Aujourd’hui, est-ce que vous avez l’impression que 1500 euros (l’équivalent de 10000 de nos anciens francs) suffisent à atteindre la moitié ou les deux tiers d’un mois pour vivre sereinement? Et combien gagnent plus que 1500 euros par mois, 15 ans après?…

De toute évidence, le nombre de pauvres augmente à grande vitesse, et dans le même moment, les pauvres s’enrichissent beaucoup plus lentement que les riches.

Le plus inquiétant, c’est que la tendance est loin de pouvoir s’inverser, au contraire, elle va nettement se consolider sur sa lancée avec les difficultés qui arrivent à nous, ou nous à elles.

Pour moi, la hausse du prix du pétrole va jouer un rôle déterminant dans le processus de “renversement” du système occidental, et pire, il n’est pas réellement intégré dans les stratégiques politiques de court et moyen terme.

Nous paierons bientôt le baril à 120$, puis des seuils comme 140$ à 180$ seront à portée des marchés dans les années qui suivront.

On ne réalise pas à quel point du prix du pétrole dépend intimement et absolument tout notre mécano économique et social.

Que dire encore de l’euro face au dollar, on nous assure qu’il nous protège, peut-être, c’est un point de vue, celui de Trichet notamment, il doit avoir ses raisons. L’écart économique entre la zone USD et la zone EUR se creuse à une vitesse folle. Certains évoquent un euro contre deux dollars prochainement. On y est presque, effectivement.

N’oublions pas que depuis de nombreuses années déjà, c’est hors de la zone EUR que la croissance est la plus forte et la plus dynamique, et que sur ces marchés, tout se négociera encore pendant longtemps en USD. L’Europe n’a donc aucune chance de pouvoir en profiter.

Qui peut en prédire les effets? Personne précisément, on sait juste qu’ils seront… dramatiques pour les peuples.

D’ailleurs, parlons croissance. En France, elle est annoncée et maintenue autour de 2 à 2,5% en 2008, que ce soit le Premier Ministre ou la Ministre de l’Économie, ils en sont convaincus, sur quelle base et sur quelles études, on ne sait pas. En réalité, il se dit que depuis quelques années, peut-être 2 ou 3 ans, la France n’est ni en croissance, ni même en stagnation, mais en “croissance déficitaire”. C’est très différent. C’est la décroissance.

Notre monde moderne est suspendu à certaines données économiques fondamentales (comme le prix du pétrole). Des populations civilisées, à priori structurées, vivant selon des “hauts standards humains” et qui semblent protégées par leurs institutions, telles que les nôtres, pourraient bien être retournées comme des crêpes, en l’espace de quelques années, à partir d’un certain seuil, mais on ne pourra pas le démontrer avant qu’il ne soit trop tard. Ni dire exactement comment cela va se produire, et avec quels effets.

C’est le principe de l’élastique qui va rompre lorsqu’il est trop étiré, on sait qu’il va rompre, mais on ne sait pas vraiment à quel moment.

Nous sommes à la veille d’un trouble majeur. Certains, personnes morales ou physiques, s’en sortiront néanmoins, mieux que la plupart, à condition d’y être bien préparé.

En France, il y a (vraiment) du souci à se faire!

Contrairement aux attentes des plus utopistes, pardon, des plus optimistes d’entre-nous, il faut se rendre à l’évidence : la situation de la France, des entreprises françaises et des français ne s’améliore pas, au contraire elle se dégrade.

Dans la société, il y a un besoin et une attente combinée extrêmement forte, qui ne cesse pas de s’exacerber

Les gens, jusqu’à dans les couches moyennes ou favorisées, nécessitent d’être moins pressurés par les conditions de vie et son coût qui augmente (avec ses besoins). On n’est même plus sûr qu’ils accepteraient de “travailler plus, pour gagner plus”.

Quelle famille peut vivre aujourd’hui, dans le monde occidental moderne avec une seule voiture, sans au moins deux téléphones portables (avec les abonnements qui vont avec), sans au moins deux ordinateurs, sans abonnement internet, sans abonnement multimédia HD et sans la télévision Plasma Full HD qui vient de sortir? Les études montrent que les revenus ont augmenté ces 15 dernières années, bien sûr, et personne ne comprend pourquoi les gens se plaignent, mais le coût “invisible” des nouveaux besoins “vitaux” dépassent nettement les augmentations de salaire.

Pour ne pas arranger les choses, puisque le monde occidental “produit” des individualistes et des célibataires (hommes, femmes, ou parents isolés), leur budget explose car si dans un couple on peut mieux faire face avec deux salaires, il n’en est pas de même pour les personnes seules, notamment les plus jeunes (qui sont aussi celles qui ont le plus de “besoins” insatiables).

Les entreprises françaises de productivité semi-industrielle ou industrielles ne pourront pas résister longtemps face à une quadruple insupportable pression:

– à la fois d’un dollar extrêmement faible limitant ou empêchant les exportations de production nationale, dans un monde ou tout se négocie encore en dollars,

– de la nette baisse du pouvoir d’achat des particuliers (ou plutôt de leur incapacité à consacrer une partie de leur budget dans autre chose qu’un loyer, une voiture, un abonnement internet, téléphonique et dans la nourriture) mais aussi de la baisse de l’investissement professionnel (les entreprises perdant confiance progressivement et cherchant à se solidifier avec ce qu’elles ont déjà plutôt que de parier sur l’avenir),

– de la concurrence internationale déloyale, essentiellement asiatique (le “grossiste mondial”, mais aussi désormais le “frigidaire mondial”) à faible coût de main d’œuvre,

– du prix du pétrole qui va s’installer au delà de 100$ le baril et qui pèse sur l’ensemble de l’économie à différents niveaux, et dont on n’a pas encore ressenti tous les effets conséquents.

Combien de temps la situation est tenable? Qui peut le dire? Sûrement pas très longtemps. Des années? Des mois, avant d’en constater des signes irréversibles?

Les institutions économiques et statistiques, généralement proche du pouvoir politique, ne semblent pas communiquer sur de graves inquiétudes, alors que les économistes indépendants sont plus qu’alarmistes.

Et ce n’est pas qu’en France, c’est toute l’Europe qui est touchée plus ou moins au même niveau. Ralentissement en Allemagne, signes inquiétants en Belgique, en Italie, et même en Angleterre.

Verrons-nous bientôt les églises se transformer en dortoirs pour pauvres, transférés depuis les trottoirs, ruinés ou mal logés, les supermarchés et les commerçants dévalisés par des gens qui ne peuvent plus faire autrement que se servir sans payer et qui ne trouveront pas vraiment de résistance?

Est-ce un passage obligé? Probablement. C’est la “rupture”, dans tout ce qu’elle a de plus cynique.

Soyons objectifs.

On ne peut pas sortir de l’Europe qui nous étrangle, on ne peut pas enrayer l’immigration illégale qui nous pèse malgré le consensus de tous sur la question, on ne peut pas baisser les charges des entreprises d’au moins 30%, on ne peut pas augmenter les bas salaires de 25%, on ne peut pas baisser la TVA sur tout ce qui est consommé pour en alléger fortement le prix, on ne peut pas offrir plus de travail aux gens car il n’y en a pas plus à offrir et souvent les actifs travaillent déjà autant qu’ils peuvent, on ne peut pas transformer les banlieues des grandes villes en quartiers résidentiels agréables, on ne peut pas limiter ou interdire l’importation des produits asiatiques ou issus des zones à concurrence déséquilibrée qui pourraient être manufacturés ou fabriqués en France en dynamisant l’emploi et la création d’entreprises de taille moyenne, on ne peut pas lutter contre les politiques commerciales internationales mondialisées qui écrasent toujours plus les prix, soit disant pour donner plus de pouvoir d’achat aux travailleurs par la concurrence ouverte, alors qu’en réalité elles compressent les marges bénéficiaires et donc rendent impossible le partage de richesses qui d’ailleurs ne se constituent plus au même niveau, sans compter que la qualité des produits proposés est plus en plus contestée.

Il y a tant de choses qu’on ne peut plus faire, pour lesquelles il ne semble plus possible de revenir en arrière, qu’on voit mal comment toujours plus de gens vont s’en sortir toujours mieux dans un monde sensé devenir toujours meilleur.

Il est indiscutable, au moins en apparence, que le Président Sarkozy tente de faire remonter la pente à toute la machine France. Mais comment peut-on pousser un très lourd véhicule vers l’avant quand sa marche arrière est engagée, dans la boue?

J’ai bien peur hélas que toutes les mesures qui sont prises depuis l’élection de celui qu’on appelle l’Hyper Président, et toutes celles à venir pendant son mandat, et qui, du reste, seront toujours plus difficiles à faire avaler aux français, resteront nettement insuffisante et improductives de résultats, conduisant inéluctablement le pays, et surtout son peuple, vers une situation empirique.

On voit bien, avec les récents sondages d’opinion qui le place en janvier 2008 à 47% de satisfaction (et son Premier Ministre à 42%, tous deux en baisse continue depuis qu’ils sont au pouvoir) que les français sont de plus en plus sceptiques envers leur gouvernement. De plus, désormais, il existe un réel fossé entre la réussite personnelle de Nicolas Sarkozy et la réalité quotidienne des gens.

Mais qu’est-ce qu’une situation pire me direz-vous? Quel serait l’un des scénarios crédibles?

On peut envisager que de plus en plus d’entreprises seront en difficultés chroniques ou insurmontables, que de plus en plus d’actifs, y compris dans les classes moyennes ou confortables seront de plus en plus gênés et affaiblis, qu’il y aura de plus en plus de pauvres (ne parvenant plus ni à se nourrir correctement, ni à se loger décemment, ni à se chauffer dans les périodes froides, et encore moins à se payer du plaisir, pour compenser la morosité).

L’insécurité sera croissante, bien au delà des banlieues et jusque dans les cœurs des villes et largement en province (moins sécurisée), y compris dans les zones rurales.

La criminalité urbaine s’intensifiera, le niveau de violence grimpera, le climat insurrectionnel sera palpable, les forces de l’ordre seront plus présentes, beaucoup plus visibles, plus déployées, moins tolérantes. La tension ira crescendo.

Sur le plan économique, la situation sera intenable. L’émergence d’un marché noir sera inéluctable. Les banques qui gèrent les actifs seront progressivement mises en difficulté, et devront faire face aux situations détériorées de leurs clients particuliers et professionnels, toujours plus nombreuses.

L’inflation, rapide et sournoise, produira des effets terriblement néfastes, et le mouvement ne pourra pas s’inverser.

Les dirigeants d’entreprises chercheront à protéger leurs activités en augmentant les prix pour à la fois garantir leurs marges et compenser la hausse des coûts de production, quelles qu’en soit les conséquences sociales.

La confiance dans les marchés financiers continuera à se dégrader, offrant des opportunités de prise de contrôle à nos meilleurs ennemis, les investisseurs asiatiques, indiens ou arabes.

Le pétrole continuera à progresser, certains analystes envisagent des cours à plus de 120$ à brève échéance, les saoudiens évoquent même un pétrole à plus de 200$ rapidement. Des économistes mondiaux estimaient il y a quelques années qu’à partir d’un pétrole à 120$ le baril, certains pays modernes pourraient connaître le chaos social, y compris en Europe.

Par ailleurs, les USA, le gendarme global qui, même s’il est très critiqué, joue un rôle de régulation incontestable, va être fortement troublé par les Présidentielles “marketées” offrant comme choix aux américains un noir, une femme ou un religieux, ce qui ne va probablement pas arranger les affaires du monde occidental.

Rappelons-nous que le rôle d’un Président consiste à maintenir les intérêts supérieurs du pays. Si l’individu était l’intérêt supérieur d’un pays, j’imagine que depuis longtemps ça se saurait.

Le réchauffement climatique est-il réellement causé principalement par les activités humaines?

Beaucoup d’entre-nous ont été surpris d’apprendre que le prix Nobel de la Paix a été décerné cette année indistinctement à Albert Arnold Gore, Jr. plus connu sous le nom de Al Gore ainsi qu’au GIEC (groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat ou Intergouvernemental Panel on Climate Change, IPCC en anglais).

On peut immédiatement se demander en quoi le travail médiatique de Al Gore à propos du réchauffement climatique, ou les rapports du GIEC on servi en quoi que ce soit à améliorer la paix dans le monde.

Al Gore est un homme politique du parti démocrate et homme d’affaires américain, opposant du républicain George Bush, et qui est l’acteur et l’orateur du documentaire “Une Vérité Qui Dérange”, plutôt bien réussi, réalisé par David Guggenheim. Un film sur les causes du réchauffement climatique, et leurs conséquences pour l’humanité, diffusé à l’échelle planétaire.

Le GIEC est une organisation créée en 1988 à la demande du G7, financée par l’ONU, censée regrouper 2000 à 2500 des meilleurs scientifiques mondiaux dans le but de produire des consensus sur les causes et les conséquences du réchauffement climatique.

Selon ce que nous présentent Al Gore et le GIEC, la cause principale du réchauffement climatique est d’origine humaine, liée à l’hyper-industrialisation du monde, et notamment par la production massive de CO2, un gaz à effet de serre, qui augmente ainsi inéluctablement la température dans l’atmosphère terrestre.

Le GIEC arrive exactement au même résultat synthétique, à partir de divers consensus scientifiques qu’il publie dans ses rapports depuis 1990.

Seulement il y a un autre véritable problème.

Le GIEC est de plus en plus critiqué par nombre de scientifiques, les langues se délient, et Al Gore ne fait pas l’unanimité. En réalité, c’est la théorie toute entière du réchauffement climatique trouvant son origine dans l’augmentation du CO2 produit par l’activité humaine qui est contestée par les spécialistes indépendants.

Quand on observe la composition des membres du GIEC, on s’étonne d’abord de constater qu’il n’y a pas que des scientifiques, et sûrement pas les 2500 meilleurs mondiaux, puis que les scientifiques indépendants et objectifs (appelés encore “hérétiques”) n’y figurent pas, certains même ont fini par démissionner lorsqu’ils étaient préalablement intégrés au GIEC.

C’est ainsi que l’une des figures emblématiques du GIEC, Christopher Landsea, claquait la porte du groupement en janvier 2005 ou que Roger A. Pielke écrivait un peu plus tard “Nier que les facteurs politiques étaient plus que présents dans les négociations est un manque d’attention.”

Le film d’Al Gore qui a fait le tour du monde et qui a remporté un vif succès dans l’opinion publique repose sur une information hautement contestée désormais par les climatologues et les scientifiques spécialistes du climat. Il s’agit de la corrélation entre le taux de CO2 dans l’atmosphère et les températures terrestres.

Selon Al Gore, les analyses et les études réalisées à l’époque à partir de l’étude des carottes de glace démontraient que lorsque l’air contenait beaucoup de CO2, la température était élevée, et lorsque l’air contenait moins de CO2, la température était plus basse.

Toute la théorie du réchauffement climatique telle qu’elle est connue aujourd’hui, plébiscitée par les associations écologiques et les gouvernements politiques de presque tous les pays dans le monde repose sur cet élément: il existerait un lien déterminant entre la production de CO2 et la hausse des températures.

Hélas, les meilleurs scientifiques du climat, qui ne sont pas membres du GIEC et qui hésitent toujours à s’exposer ou à s’exprimer en public ont désormais démontré le contraire si l’on en croit leurs propres analyses, beaucoup plus complexes, et beaucoup moins médiatisées que dans le film “Une Vérité Qui Dérange”.

Selon ces climatologues, les données connues en matière de climat (déterminées notamment par l’analyse des carottes de forages des glaces) démontrent que la Terre a régulièrement connu des périodes glacières et des périodes très chaudes, depuis au moins 10000 ans, et probablement depuis toujours.

Pour être concret, il a déjà régulièrement fait plus chaud qu’actuellement dans les pôles, ou déjà régulièrement fait plus froid dans la zone occidentale par exemple, ceci bien avant l’ère industrielle, et sans que ça n’ait eu d’incidence sur le développement de l’humanité.

Ces mêmes scientifiques ont également “corrigé” les données présentées par Al Gore en les contredisant totalement, notamment en expliquant qu’à aucun moment il était possible de juxtaposer les courbes de la hausse du CO2 dans l’atmosphère avec la hausse de la température terrestre, mais que celles-ci devaient être au moins espacées de 800 ans dans l’échelle du temps, et mieux encore, la hausse de température précédait la hausse du CO2 dans l’air!

Ces résultats sont obtenus par les dernières connaissances en matière d’analyse chimique et isotopique de la glace, confirmées par le Professeur Ian Clark, paléoclimatologue de l’Arctique de premier rang.

Je me souviens d’un jour de 2006 où j’avais entendu, sur une radio française, que le Professeur Claude Allègre (également ancien ministre du gouvernement Jospin) dont je connaissais le formidable cursus scientifique, émettait ouvertement des doutes sur les origines humaines du réchauffement climatique. C’était alors à ma connaissance le premier homme public qui osait aller à l’encontre de l’ordre établi.

Je dois dire que c’est ce qui m’a mis en éveil sur le sujet, je me demandais comment un homme de son rang pouvait contester une théorie qui apparaissait comme indiscutable s’il n’avait pas lui même ses propres informations ou ses propres certitudes. Par la suite, j’ai voulu savoir si d’autres scientifiques tels que lui doutaient également de la théorie d’Al Gore et du GIEC.

En approfondissant, je n’ai pas été déçu. J’ai constaté qu’ils étaient nombreux, ces hérétiques, et qu’il existait une autre théorie expliquant le réchauffement climatique.

Elle était défendue par des scientifiques inconnus du grand public, qui n’étaient pas relayés dans les médias, mais qui étaient des cadors dans leurs domaines scientifiques respectifs, que ce soit aux USA, en Europe, en Asie ou même en Israël.

Cette théorie, qui reposait sur des démonstrations complexes qui semblent incontestables tant elles recoupent d’informations de sources variées et d’études approfondies de divers domaines de la science moderne, explique qu’il existe une extraordinaire corrélation entre l’activité du soleil et la température terrestre. Ces démonstrations ont été faites par l’équipe du Professeur Eigil Friis-Christensen du Centre Spatial National Danois en examinant 400 ans d’enregistrements astronomiques.

Dans des termes plus simples, plus l’activité solaire est intense à certains moments, plus il fera chaud sur Terre, et moins le soleil est actif, moins il fera chaud sur Terre. Et ceci, depuis toujours, c’est à dire depuis aussi loin que la Terre et le soleil existent conjointement.

C’est le physicien solaire Piers Corbyn qui a été le premier dès la fin du XXème siècle a avoir entamé des recherches dans ce sens. C’était le premier scientifique à vouloir utiliser l’étude de l’activité solaire pour prévoir le climat sur Terre.

Le soleil est un magma en activité permanente, il faut imaginer qu’à sa surface il se produit des explosions solaires à tout moment (appelées “tâches solaires” et qui sont d’immenses explosions magnétiques), de plus ou moins forte intensité, de manière à priori aléatoire et pour des durées plus ou moins longues. Les rayonnements sont dirigés vers l’extérieur du soleil, bon nombre se dirigent vers la Terre, et sur leur parcours, des vents solaires aléatoires perturbent leur trajectoire, pouvant les conduire plus ou moins intensivement ou rapidement vers la Terre. Arrivés dans l’atmosphère, ils sont ensuite plus ou moins filtrés par les nuages.

Ce sont les océans impactés par les rayonnements solaires, couvrant plus de 70% de la surface du globe, qui réagissent avec plus ou moins de latence et d’inertie à ces rayonnements solaires. Les océans sont donc directement réchauffés ou refroidis en fonction des activités solaires.

Certains océanographes, comme le Professeur Carl Wunsch du MIT, affirment que les océans peuvent avoir une mémoire de 10000 ans avant de restituer la hausse ou la baisse de la température dans l’atmosphère, conditionnant ainsi le climat sur Terre.

Par ailleurs, plus les océans sont chauds, plus ils émettent du CO2, et inversement plus ils sont refroidis, plus ils ont tendance à absorber du CO2.

Il a en outre été démontré que pendant le XXème siècle, l’activité du soleil a doublé en terme d’évènements solaires.

Saviez-vous que depuis des siècles, des astronomes à travers le monde avaient observé que plus il y avait de tâches solaires à la surface du soleil, plus il faisait chaud sur Terre, et inversement?

En 1893, l’astronome britannique Edward Maunder observa que durant le petit âge glaciaire, il y avait à peine quelques tâches solaires visibles, pendant une période d’inactivité solaire appelée “Minimum de Maunder”.

Et si c’était le soleil, et non le CO2, qui serait à l’origine du réchauffement climatique que nous connaissons et qui nous est présenté comme catastrophique?

Si c’est le cas, il faudrait d’urgence réorienter toutes les politiques, partout dans le monde, car les conséquences sociales et économiques sont très différentes dans un cas comme dans l’autre.

Pour être pragmatique, je dirais que si la théorie du réchauffement climatique par le CO2 causé par les activités de l’homme reste privilégiée, les peuples du sud, en Afrique principalement, seront sacrifiés, car leur développement ne pourra jamais se faire (ils n’auront jamais accès à l’industrialisation, et même plus simplement à l’électricité massive), et les peuples du nord, occidentaux principalement, paieront le prix fort de la modernisation de leur production énergétique “écologique” lié au “nouveau business climatique”.

Reste à savoir ce que nous ferons des centaines de millions d’humains du sud, probablement quelques milliards, qui auront tendance à vouloir se déployer vers le nord.

« Je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai pas, je ne vous décevrai pas »

Tout le monde a encore en tête les mots du Président Sarkozy à la Concorde le soir de son élection : « Je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai pas, je ne vous décevrai pas ».

Avec l’affaire des « infirmières bulgares » et des « tractations secrêtes avec la Libye », beaucoup s’interrogent, dans tous les milieux.

À gauche, on parle déjà d’un « mensonge d’état ».

Les Sarkozy on joué un rôle inattendu, qui paraît « opaque » ou « trouble » à certains dans le dénouement final.

Qui pourrait croire à une coïncidence de calendrier entre la libération surprise des infirmière bulgares et de la « signature » des contrats militaires entre la France et la Libye?

Qui pourrait croire à une autre coïncidence de calendrier entre le « vraissemblable » paiement par le Qatar de 400 millions de dollars, et la signature « surprise » d’un très gros contrat de fourniture d’avions Airbus quelques jours auparavent au Bourget, entre la France et le Qatar?

Qui peut comprendre les interrogations de l’Allemagne et leur étonnement sur les interventions des Sarkozy dans le dossier, et surtout quelle analyse doit-on faire après l’absence totale de réaction des américains et des anglais? La Libye, et les Kadhafi sont pourtant des « sortes d’ennemis » de nos alliés, américains et anglais.

Et pire que tout, comment comprendre les divergeances flagrantes de versions entre les officiels français, qui tentent par tous les moyens de cacher leur vérité, et celles des Kadhafi qui ont leur dignité à jouer.

Qui ment et pourquoi?

Une incroyable affaire d’état est en train de naître, alors que presque tous les membres du gouvernement français sont en vacances à l’extérieur du pays moins de trois mois après qu’ils aient pris leurs fonctions respectives.

La France ne semble pas prête d’être redressée.

Bientôt des lendemains qui déchantent…

On a le sentiment que dimanche 22 avril 2007, la France avait rendez-vous avec son histoire.

Les analystes sont unanimes pour rappeler que les enjeux des Élections Présidentielles de 2007 étaient cruciaux, capitaux, déterminants, et dans tous les cas, lourds de conséquences pour l’avenir d’un pays qui sombre avec son peuple, tout du moins il en donne des signes indiscutables.

Dans toutes les couches de la population, la demande de rupture avec les politiques traditionnelles, le besoin d’un véritable changement profond semblait prédominer.

Un autre sentiment aussi qui ne nous aura pas échappé, celui d’un étouffement sous le poids de plus de trente années de politiques alternatives de gauche et de droite traditionnelle qui n’ont jamais amélioré le sort de l’individu, personne physique, ou de l’entreprise, personne morale, au contraire.

Pour tout observateur un peu honnête, il est flagrant de constater que les élections au premier tour permettent une fois de plus à deux candidats du système politique traditionnel de pouvoir briguer un mandat présidentiel, le pari du changement est loin d’être gagné. Derrière chacun des deux candidats, il y a un système, complexe, huilé, des appareils politiques indémontables, des inerties, un jeu de marionnettes tirées par des ficelles.

Un système politique bipolaire dont l’idéologie, les décisions stratégiques au travers des politiques successives sont indiscutablement à l’origine de la situation d’un pays comme la France, dépouillé de ses forces vives, de ses savoirs-faire, de son industrie, de sa recherche, de ses élans et de ses dynamiques, de ses qualités, de ce qui faisait de lui l’un des leaders mondiaux dans d’innombrables domaines, avec notamment la mise en valeur de “la qualité à la française”, la marque de fabrique du pays France.

Nicolas Sarkozy, non la France n’est plus la cinquième puissance mondiale mais plutôt la sixième depuis 2006 et bientôt la septième voire au delà si l’on en croit la tendance de fond, et il n’y a pas 2 millions de chômeurs en France (nombre d’actifs sans travail), mais probablement près du triple. Ségolène Royal, je ne vous ai pas entendu nous donner les véritables chiffres… ni même au moins votre sentiment.

Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy sont probablement plein de bonnes volontés, sûrs de leur engagement respectif, motivés à atteindre les plus hautes responsabilités, résolus à présider un pays qui nécessite plus que jamais d’être redressé.

Objectivement, et il faut prendre beaucoup de hauteur pour le réaliser en tenant compte d’une multitude de paramètres ayant tous des conséquences les uns avec les autres, les programmes politiques de Royal ou Sarkozy ne permettront pas de sauver le pays, je le dis avec la plus grande gravité.

On pourrait citer d’innombrables raisons pour illustrer mes propos, mais globalement les freins viendront du poids des boulets à traîner, des influences des lobbies, de la puissance des groupes de pression qui gonflent, qui gonflent…

Les principales raisons sont néanmoins connues : les programmes politiques qu’ils représentent ne s’attaquent pas aux causes des problèmes, mais tentent de proposer des rustines qui auront toutes une telle inertie dans leur mise en œuvre que leur productivité sera imperceptible en définitive.

Par ailleurs, aucun des deux programmes ne permet de stabiliser, ou mieux de réduire la dette du pays évaluée à 2500 milliards d’euros (ce qui, je le rappelle, fait 15000 milliards de francs), au contraire ils alourdissent la colossale ardoise française.

D’ailleurs ayons le courage d’affirmer une fois pour toute que cette dette est purement et simplement irremboursable (ne serait-ce que techniquement), ce qui reviendrait à dire que le pays est ruiné, en situation avérée de faillite, auprès de l’ensemble de ses créanciers.

Pour être très concret, ce que les français n’ont probablement pas bien compris (parce qu’on se garde bien de le leur expliquer), mais aussi ce que la quasi majorité des candidats à la présidentielle, et non des moindres puisque les trois principaux ne le soulignent jamais, c’est que sans des mesures immédiates (par immédiates j’entends “à très court terme”, c’est à dire à une échelle de temps qui se mesure en mois et non en années), draconiennes, socialement et économiquement contraignantes, il est vain de croire que non seulement la France pourra investir pour son avenir, et donc se réformer, ni ne pourra être sauvée.

Sauvée de quoi me dira-t-on? Sauvée d’un pourrissement certain, qui la conduira de toute évidence à la formation d’un immense fossé entre quelques très riches, de pouvoir ou d’argent, et une masse incalculable de gens pauvres, et d’entreprises fragilisées. Un amalgame auquel il deviendra toujours plus difficile de se sortir sans drames inévitables.

On peut prendre le risque de tenter une analyse rarement produite ailleurs.

Si l’on considère, à raison, que les thèmes (mais pas forcément les idées) de l’immigration, de la nation, du protectionnisme social ou économique, de la fiscalité optimisée, de la sécurité qui sont généralement associés à ce qu’on appelle “l’extrême-droite nationaliste” (pourtant décriés et inabordables auparavant) ont été purement et simplement extorqués et utilisés au profit du racolage organisé par le PS et l’UMP dans le but de dépouiller son principal promoteur, l’original Jean-Marie Le Pen.

Nous avons tous assisté à ces surprenants pillages, lorsque Ségolène Royal promettait d’offrir des drapeaux français à tous les citoyens, quand elle chantait soudainement la Marseillaise à la fin de ses meetings, quand elle évoque l’encadrement militaire des jeunes délinquants ou encore quand Nicolas Sarkozy déclarait qu’il allait créer un Ministère de l’Immigration, ou quand il affirme que parler de Nation ne doit pas le taxer de nationalisme, n’est-il pas largement inspiré?

On doit donc légitimement penser qu’une partie des voies captées par Royal ou Bayrou sont acquises sur ces idées, et qu’il en est de même à plus forte raison pour Sarkozy également.

Si l’on considère, hypothèse basse mais tellement probable, que sur la base des idées “de leur ligne dure” respective, 10% des gens ont voté pour Royal (soit 2,6% des suffrages nationaux sur les 25,9% réalisés au premier tour), 5% pour Bayrou (soit 0,9% des suffrages nationaux sur les 18,5% réalisés au premier tour) et 15% pour Sarkozy (soit 4,7% des suffrages nationaux sur les 31,2% réalisés au premier tour), et que nous cumulons les scores de Le Pen (10,5%), De Villiers (2,2%), et Schivardi (0,5%) nous avons une idéologie de type “nationaliste” qui avoisine les 21,4 % dans la population.

Il y a donc bien en France, une poussée significative et continue d’une certaine idéologie que j’appelle “nationaliste moderne et progressiste” qui prône un peu plus de fermeté, et la construction d’un nouveau modèle sociétal, à la fois pour la France, mais aussi pour l’Europe, en rupture avec le “système” UMP-PS-UDF.

La nouvelle ligne politique de Jean-Marie Le Pen est donc logiquement la bonne, si l’on considère les thèmes évoqués précédemment, surtout dans ses nouvelles approches sociales et humanistes.

Il est bientôt venu le temps, où les pays du monde réaliseront à quel niveau la France a chuté, et pour le peuple de France je pressens des lendemains qui déchantent.

Qui pouvait prédire que des français issus de l’immigration allaient voter Front National?

La deuxième génération de français issus de l’immigration trouble et perturbe le jeu politique à la veille des Présidentielles. Voilà des individus citoyens légalement français, dont les parents sont originellement maghrébins ou africains et qui vont voter massivement Jean-Marie Le Pen, candidat du Front National.

Un Front National qui semble d’ailleurs épuré, rénové, objectif, autour d’une ligne politique beaucoup plus respectueuse des uns et des autres et où évoluent des idées sociales et économiques innovantes et à priori réalistes, un mouvement politique qui incarne désormais ce que j’appelle le nationalisme moderne, fédérateur.

Un Front National qui se déclare ni de droite ni de gauche, et encore moins d’extrême droite, et qui se positionne “hors système”.

Écoutez les messages et les arguments crédibles d’Ahmed (“La banlieue s’exprime”, labanlieuesexprime.org) ou encore de Farid Smahi (cadre Front National), ils revendiquent clairement leur identité française, leur appartenance à la France, leur Nationalité Française et l’idée qu’ils se font de la France, au point qu’un Gaulois pourrait parler comme eux, eux-mêmes parlent comme des Gaulois. N’est-ce pas suffisamment perturbant pour ne pas qu’on y attache un certain regard ? N’est-ce pas l’idéal absolu en matière d’intégration ?

Ahmed ou Farid représentent des dizaines de milliers de français issus de l’immigration, qui sont plein de bonne volonté, mais écrasés, désabusés et engloutis par un système mal pensé et mal conçu qui laisse définitivement certaines catégories de personnes à l’écart.

Ce sont des français issus de l’immigration qui comprennent que la préférence nationale du programme de Jean-Marie Le Pen les protège vraiment plus qu’il ne les fragilise.

Rappelez-vous qu’il n’y a pas si longtemps, dans les médias les Nationalistes étaient fondamentalement des racistes, alors qu’ils s’épuisaient à nous répéter que non. On nous aurait manipulé et menti à ce sujet ?

Dans les banlieues, on sait comme partout ailleurs que seuls quatre candidats ont une réelle chance de gouverner un pays malade, au bord d’un de ses plus grands drames.

Objectivement, le raisonnement des laissés pour compte est cohérent voire indiscutable, il rejoint celui de nombre d’analystes sérieux et anonymes. Depuis des dizaines d’années, les gouvernements ont accumulé dans des ghettos autour des grandes villes des millions de gens leurrés par des espoirs et des promesses jamais tenues, qui sont globalement exploités et à qui on n’offre rien d’autre qu’une misérable vie d’individus devenus infréquentables.

Le résultat, c’est qu’aujourd’hui, ces millions de gens se voient en plus enfermés dans une sorte de ghetto mental qui se referme sur eux. Aucun de ceux-là ne pourrait renouveler sa confiance ni au PS, ni à l’UMP, ni à l’UDF, pour l’évidente raison que ce sont ces mouvements politiques qui sont à l’origine de leur misérable existence, ce qui curieusement n’empêche pas leurs dirigeants respectifs d’assurer que le mal est du côté du Front National et de son mentor Jean-Marie Le Pen.

Une seule chose est certaine, l’orientation politique des banlieues est stratégique, compte tenu du poids qu’elles représentent.

L’idéologie a évolué, et désormais il va falloir compter sur l’engagement républicain de millions de gens qu’on n’attendait pas là, dans toutes les banlieues de France.

Les gens sentent ou savent qu’on leur ment, que les promesses servent à les endormir.

Dans les banlieues, les gens ont peut-être cette qualité instinctive qui les démarquent des autres français, ils seront les premiers à avoir le courage d’aller au bout de la démarche, une démarche qui consiste à donner sa chance à un homme de valeurs et de convictions, qui aura donné sa vie au combat politique malgré les innombrables difficultés pour la sauvegarde d’une certaine France, qualitative, libre, juste, respectueuse, humaine et humaniste, centrale dans le monde, à l’intérieur d’une autre Europe qui s’alignerait sur les mêmes valeurs.

D’une certaine manière, le combat de Jean-Marie Le Pen a fini par croiser celui des populations des banlieues. Leur rencontre même si elle apparaissait comme improbable, devient légitime et se renforce.

La nouveauté c’est qu’ils dialoguent, ils se surprennent à se comprendre et découvrent qu’ils ne sont pas ni opposés, ni ennemis … au contraire.

Le vote électronique débarque en cachette pour les présidentielles

Le 22 avril 2007, près d’un million de concitoyens vont être obligés d’utiliser une « machine à voter électronique » pour choisir leur Président de la République, c’est une première en France.

Des informaticiens se regroupent pour crier garde : « le vote électronique est potentiellement une énorme arnaque » car selon eux, le risque de fraude est ahurissant, sans que personne ne puisse ni s’en rendre compte ni rien vérifier.

Outre la possibilité de « pirater » ou « trafiquer » le système et les résultats, le contrôle par les citoyens pendant ou après les votes est strictement impossible, à plus forte raison pour des non-initiés.

J’avais déjà mis en garde par le passé tous ceux qui voulaient bien m’entendre à ce sujet en leur expliquant comment on pourrait très facilement envisager la « manipulation » des votes sur une machine à voter électronique, ayant moi même une longue expérience informatique et une vision éclairée sur la question des risques informatiques et de la sécurité informatique.

Un informaticien hollandais (qui est également hacker politiquement engagé à ses heures perdues) a démontré que la machine à voter électronique de la même marque que celle qui sera utilisée en France (homologuée par le Ministère de l’Intérieur) est facilement piratable.

C’est dramatique de s’en rendre compte à deux mois des élections, d’autant que le déploiement des machines à voter électronique en France est silencieux et se généralise, sans la moindre réflexion de fond.

Qui osera parler de décroissance?

Les Présidentielles de 2007 en France semblent revêtir une importance particulière, comparativement aux précédentes. On a le sentiment que le choix est crucial pour l’avenir du pays et de son peuple. Sans parler du rayonnement qu’il aura pour l’avenir de toute la construction européenne.

Les gens ont bien compris ce qui se joue cette fois, et pour certains, il n’est plus question de se tromper. Globalement, l’idée est de donner une nouvelle orientation politique stratégique pour la France, et par là même aussi pour l’Europe, qui n’a jamais réellement su convaincre. Certains observateurs soulignent que jamais, depuis plus de 40 ans, les élections présidentielles françaises n’auront été plus décisives.

Les candidats sont nombreux au delà des ténors Sarkozy, Royal, Le Pen et nouvellement Bayrou, on compte déjà une vingtaine de prétendants.

Tous abordent les mêmes thématiques avec leurs solutions, sans craindre d’être démagogues, parfois aveuglés par des visions trop larges (ou trop étroites), généralement toujours assez éloignées des réalités de terrain.

On entendra donc forcément parler d’économie, de fiscalité, d’emploi, de pouvoir d’achat, de santé, d’éducation, de sécurité, et aussi d’écologie, le véritable dernier sujet à la mode.

Les français qui aspirent à un profond changement dans leur vie quotidienne, peut-être même à un bouleversement radical du paysage politique, ont bien intégré les thèmes récurrents, ils ont également bien observé l’évolution de leur pays et de leur mode de vie depuis 30 ans, ils savent désormais que rien ne changera ni avec une politique de gauche traditionnelle, ni avec une politique de droite traditionnelle.

Jusqu’à preuve du contraire, la tendance lourde est quand même la rupture de confiance qui existe entre le peuple et les hommes politiques professionnels.

Tout le monde a bien compris que même s’il s’agit d’élections nationales qui portent à priori sur des questions nationales, un certain nombre de sujets incontournables et stratégiques ne pourront pas être éludés tels que les conséquences du réchauffement climatique, les problèmes de terrorisme international, les problèmes du Proche-Orient ou du Moyen-Orient, les interrogations sur les ressources énergétiques épuisables, l’avenir du développement durable, la gestion et le contrôle de l’immigration, les projets de co-développement, notre relation avec les pays à bas coûts de main d’œuvre ou à coûts de fabrication inéquitables, etc.

Alors vers qui faut-il se tourner? Les altermondialistes jugés trop “gauchistes” ou “idéalistes”? Les centristes jugés trop “mous”? Les libéraux jugés trop “outrageusement capitalistes”? Les nationalistes taxés de faire trop de … “nationalisme”?

Si les dés ne sont pas pipés (et si nous échappons à un déni de démocratie), les français se tourneront probablement cette fois vers l’homme qui incarne la vision la plus juste et la plus cohérente pour les intérêts du peuple en particulier et du pays en général.

Mais de quoi est-il question pour l’avenir de la France? Qu’est-ce qui fait que ces élections semblent si importantes?

Je pense avoir une réponse. Je crois que les français sont des gens particulièrement intelligents, objectifs, sensibles et émotifs, des gens qui ressentent les choses, peut-être même des gens qui pressentent parfaitement les choses, intuitivement. Ces facultés individuelles ou communautaires sont probablement liées à l’expérience et à l’immense patrimoine moral de ce grand pays.

Vous remarquerez que je ne parle pas de patriotisme ou d’un quelconque attachement, mais plus d’une capacité intrinsèque “à se faire sa propre idée par soi même avant que d’autres ne pensent pour vous”. D’ailleurs, l’Histoire me donne raison, il n’y a qu’à relever tous les événements où la France aura joué un rôle majeur, soit par l’anticipation, soit par l’initiative, soit par l’adaptation. La France n’est pas un pays comme les autres, elle l’a si souvent prouvé.

Je crois que les français sont intimement convaincus qu’il n’est plus possible de continuer à avancer dans des directions qui découlent de décisions qui leurs sont imposées et qu’ils jugent comme n’étant pas du tout les bonnes (pour eux, mais aussi pour les autres).

Je crois même, de façon volontairement imagée, que les français perçoivent nettement qu’un énorme mur très épais nous attend à une échéance qu’ils estiment n’être pas si éloignée que cela. Ce n’est pas être déclinologue que d’observer cela, c’est avoir du bon sens, un bon sens critique.

C’est pour toutes ces raisons que bien souvent de nombreux pays, ou de nombreux peuples dans le monde se tournent vers la France pour écouter son message, ou seulement l’entendre. La crédibilité de la France est certaine, ses valeurs et son expertise sont sûres.

Par ailleurs, les français réagissent comme ils peuvent, chacun à son niveau et avec ses capacités, à toutes les incohérences du système local et/ou global dans lequel ils vivent.

Mais quel est ce système? N’est-ce pas tout simplement ce qui apparaît comme un insupportable système économique mondialisé qui impose toujours plus de croissance, en consommant toujours plus de ressources, dans un productivisme qui semble illimité, et qui écrase l’individu en le pressurant?

Les français ont un problème avec la mondialisation de l’économie. Le modèle français, qualitatif et respectueux, presque naïf, apparaît comme parfaitement incompatible avec la mondialisation.

Les français semblent donc objectivement conscients des enjeux qui se profilent, des problématiques globales, et de ce qui est juste ou ne l’est pas, du point de vue des valeurs humaines, et du respect environnemental, même s’ils ne disposent pas de tous les détails, ils ont une perception intime qui leur est propre.

Comment parfaire le modèle français, dans le modèle européen, dans le modèle global, sans qu’il y ait un évident impact négatif sur la vie quotidienne de chaque individu, si l’on tient compte de ce que sont réellement l’hyper-capitalisme et la mondialisation, et leurs conséquences?

Je me permets de rappeler les propos de Kenneth Boulding : “Celui qui croit qu’une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est un fou, ou un économiste.”

Également ceux de Bruno Clémentin et Vincent Cheynet : “Nul n’a besoin d’être économiste pour comprendre qu’un individu, ou une collectivité, tirant la majeure partie de ses ressources de son capital, et non de ses revenus, est destiné à la faillite. Tel est pourtant bien le cas des sociétés occidentales, puisqu’elles puisent dans les ressources naturelles de la planète, un patrimoine commun, sans tenir compte du temps nécessaire à leur renouvellement. Non content de piller ce capital, notre modèle économique, fondé sur la croissance, induit en plus une augmentation constante de ces prélèvements.”

Pour ma part, je suis convaincu qu’il sera bientôt question de ce qu’on appelle la “décroissance soutenable”, et que ce concept politique, économique et social va se généraliser.

La décroissance ne propose pas de vivre moins bien, mais mieux avec moins de biens et plus de liens.

Je préconise à chacun d’entre nous de s’habituer progressivement au concept de décroissance, et de soutenir le candidat présidentiable le plus pragmatique, qui aura la vision la plus réaliste et la plus honnête de la situation dans laquelle nous sommes, et qui propose le programme le plus cohérent, le plus sobre et le plus sécurisant pour notre pays et pour son peuple, de sorte que nous puissions être préparés à l’avenir le plus sereinement possible.

On n’est pas prêt d’arrêter d’entendre parler de décroissance.