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Réformons les retraites, avec nos amis les robots!

Je dois expliquer ma position sur le sujet de la réforme des #Retraites de Président #Macron car on me demande souvent pourquoi « je suis contre » au pretexte que « je ne devrais pas me sentir concerné, étant privilégié ».

En ma qualité de (petit) acteur économique et de (petit) syndicaliste patronal #MEDEF, je critique ouvertement la réforme #Macron #Borne car je la trouve ridiculeusement simpliste, naïve, pauvre, dénuée d’intelligence, bâclée, non concertée, vite expédiée, pas du tout à la hauteur des enjeux.

Clairement ce projet est tiré d’un travail de branquignoles « petits faiseux ».

Les raisons de mon engagement contre cette réforme là sont multiples, déjà parce que je considère que mes ancêtres ont beaucoup œuvré pour des acquis sociaux qui inspirent partout sur la planète, parce que « tout est politique » et que « la politique est au centre de tout », parce que j’ai beaucoup d’empathie pour mes semblables qui vivent dans la même communauté que moi, parce que je sais ce qu’apporte une communauté apaisée et parce que je me considère comme un « patron social », la vie des salariés et des retraités en général m’importe beaucoup, une communauté de gens qui ont une vie stable, apaisée, libérée des tensions financières quotidiennes, équilibrée n’a pas de prix, et finalement tout le monde en profite (bien-être au quotidien, prospérité, sécurité).

Réformer le système de retraite, je suis bien sûr d’accord et je l’appelle de mes vœux, il faut effectivement vite « repenser l’algorithme » car de nos jours les fonds destinés au paiement des retraites, générés par les travailleurs actifs, ne vont probablement pas suffire à couvrir les besoins pour des retraités qui sont toujours plus nombreux à vivre toujours plus longtemps. N’importe qui peut comprendre ça.Je vois les dirigeants politiques qui se succèdent, je vois leur incompétence, je vois leurs échecs qui s’accumulent et surtout les conséquences de ces échecs.Une bonne réforme des retraites doit prendre en compte deux choses à mes yeux, d’une part « la pénibilité au travail humain » et d’autre part « la productivité technologique ».

J’estime en effet qu’il est absolument essentiel de mesurer la pénibilité au travail (et du travail), de la quantifier, de la catégoriser, de la mesurer et de la considérer. Qui peut penser qu’un homme qui travaille au fond d’un trou depuis l’âge de 16 ans puisse partir à la retraite dans le même état et quasiment au même âge qu’une femme qui a été secrétaire depuis ses 23 ans?

Surtout, ma casquette de technologue me fait dire que les technologies d’industrialisation mécanisée et automatisée, l’automatisation industrielle, l’automatisation logicielle, la robotique industrielle, la robotique logicielle, et surtout l’intelligence artificielle d’une manière générale détruisent et remplacent indiscutablement des emplois en très grand nombre, et donc réduisent considérablement les revenus des caisses de retraite, il me paraît évident qu’il faut maintenant considérer que tous les systèmes de production automatisés doivent « contribuer » d’une manière ou d’une autre au paiement d’un revenu aux humains dans leur ensemble.

Une communauté dans laquelle « le travail » est très automatisé (par des machines ou des logiciels) doit pouvoir en vivre de façon générale, donc oui Monsieur Elon #Musk (qui vient, honte à lui, de se prononcer en faveur de la réforme française) il faut que « les robots paient », non pas seulement les actionnaires des entreprises qui font des profits à partir de l’automatisation, mais surtout les humains de toute la communauté globalement doivent pouvoir en profiter.

Je sais parfaitement de quoi je parle, je conçois à mon humble niveau des machines automatiques et de la robotique logicielle, clairement ces systèmes remplacent des travailleurs et des opérateurs humains, clairement avec beaucoup moins de gens on peut produire beaucoup plus de richesses. Le discours qui consiste à dire « les nouveaux métiers tirés des nouvelles technologies ouvrent de nouvelles perspectives d’emplois » est un discours très hypocrite, car la réalité c’est que les systèmes de traitement automatisés détruisent des emplois humains dans une proportion nettement supérieure aux emplois nouveaux créés dans les nouvelles branches « digitales » et installent un écosystème pyramidal où les quelques personnes qui contrôlent les technologies tout en haut, profitent de toutes les richesses quand tout en bas de plus en plus de pauvres s’apauvrissent.

D’autant que nous savons tous qu’à partir de 50 ans il est vraiment très difficile de trouver du #travail (surtout en #France) et donc si on prolonge l’âge de départ à la retraite à 64, 67 ou 68 ans dans les faits, d’innombrables personnes vont se trouver en situation très compliquée sur les 10 ou 15 dernières années avant leur retraite officielle, c’est inacceptable et honteux.

Une bonne réforme des retraites pour l’avenir de notre #civilisation moderne et technologique « à la française » c’est donc une réforme qui prendra en compte d’une part la #pénibilité au travail et d’autre part la #productivité automatisée.